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Le troquet d'en face

5 janvier 2010

Adieu Lhasa !

Quelle ne fut pas ma surprise ce matin en lisant ces quelques mots écrits brièvement dans le bandeau d'actualités d'une chaine info parlant de la mort de Lhasa de Sela à l'age précoce de 37 ans.
Cette chanteuse américano-mexicaine s'était fait connaitre dès 1997 avec l'album "la llorona".
Trois albums au total, chantés en espagnol, en anglais mais aussi en français, et puis ce sera tout.
Je regretterai cette voix grave mais suave, capable par moment d'une incontestable puissance comme d'une infinie douceur. Ses émotions transpiraient de sa voix avec une rare sincérité.
Saluée unanimement par la critique mais finalement peu connue du grand public, peut-être connaitra-t-elle un succès posthume à la Jeff Buckley.
Et sinon à part ça, Britney Spears va bien...

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8 octobre 2009

Polémique Mitterrand : le premier gros coup médiatique de Marine Le Pen ?

Depuis 2 jours, plus d'intempéries, plus de grippe, plus de déficit, un sujet mobilise une grande partie de l'actualité : des passages d'un livre écrit par l'actuel ministre de la culture, F.Mitterrand à propos de ses aventures dans des bordels de Bangkok.
Je ne vais pas ici rentrer dans la polémique de ces propos (si vous voulez en savoir plus sans pour autant lire Mauvaise vie, voici un article de rue89 qui détaille un peu plus l'affaire), ni même sur l'orientation politique du FN, et encore mois sur les moeurs du ministre mais plus sur la méthode employée et l'intelligence stratégique de la manoeuvre.

En commençant par un portrait de la cible, F.Mittérand, neveu du défunt président de la république, celui-là même qui a vu l'émergence du FN durant ses 2 septennats, et qui, sans aller jusqu'à dire qu'il l'a favorisé, était probablement bien content de cet autre front pour lutter contre la droite traditionnelle...
Ironie du sort, son neveu est bel et bien devenu ministre d'un gouvernement de droite, au nom de l'ouverture.
C'est surement la personnalité de gauche la plus symbolique de ce passage à droite, et à ce titre la plus susceptible d'être attaquée.

La polémique est donc lancée par le FN, parti politique ruiné par des élections législatives désastreuses en 2007, en raison de la thématique politique de sarkho qui s'est en partie inspiré des thèse de(s) Le Pen. Parti également en pleine mutation avec le passage de pouvoir entre le fondateur du parti et sa propre fille qui a pour mission d'entretenir la flamme (lol) de l'idéologie d'extrême droite.
Donc pour un parti ruiné, en mal de reconnaissance, et dont le leader n'a pas encore la légitimité auprès des autres membres car intronisé par son prédécesseur (et "fille de" qui plus est), il ne faut pas perdre un occasion de se faire remarquer à moindre frais.
De plus, le FN a toujours été un parti d'opposition, du fait de son positionnement. Un gouvernement d'ouverture est donc une cible privilégiée pour attaquer tous ses ennemis politiques en même temps.

Pourquoi c'est un très joli coup médiatique ?

Indépendamment du peu de sympathie que l'on peut avoir pour le FN, il faut bien avouer qu'une polémique comme celle-là contre un ministre d'ouverture, c'est très bien joué.
Bayrou a attaqué Cohn-Bendit de la même façon, cela s'est retourné immédiatement contre lui. Pourquoi ? Le contexte n'est évidemment pas le même, mais la polémique a enflé principalement à cause du fait que l'ouverture pronée par Sarko fait autant grincer des dents à gauche qu'à droite. Un tel débat a mis en lumière les rancoeurs et les divisions de l'UMP et du PS en même temps, et il n'y a rien de pire que la division au sein d'un parti (le PS le sait pourtant).

C'est donc un premier fait d'arme médiatique pour la fille Le Pen, qui après son score très flatteur au dernier scrutin dans le nord, continue sa percée dans le monde politique.
A l'heure de la féminisation croissante de la politique, avec sa jeunesse et de tels coups, nul doute qu'il faudra se méfier de la présidente du FN. A force de jouer l'ouverture à gauche, Sarko risque peut-être de perdre du terrain sur sa droite... Ce sera d'autant plus un risque si le PS ne se remet pas à avoir des idées modernes et réalisables.

15 septembre 2009

Brice ou le faux-procès

Le titre est volontairement provocateur. Je ne vais pas aborder le procès médiatique de Brice Hortefeux après ses propos lors de l'université d'été de l'UMP, mais bien du procès du web en tant que média, cible de toutes les critiques pour détourner le feu des projecteurs du ministre de l'intérieur.

Les faits:
Tout le monde a vu cette vidéo dont voici le lien. Les propos du ministre sont clairement intelligibles, le dérapage se fait en deux temps:
- "il correspond pas au prototype alors" en réponse à une femme qui lui dit que le jeune Amine, manifestement d'origine maghrébine, est catholique, mange du cochon et boit de la bière. Peut-être voulait-il dire "stéréotype" au lieu de "prototype", mais peu importe, le terme est déjà suffisamment réducteur, dans le genre "tous dans le même sac".
- "il en faut toujours un ...", je ne cite pas toute la phrase... Il répond là à cette même femme qui lui dit "C'est notre petit arabe", c'est incontestable.
Après cet épisode, Brice Hortefeux se dit peut-être que finalement, même quand il y en a un, il a des problèmes.
Je le laisse à ses divagations. De toute façon, il ne sera jamais sanctionné, et dans un an, tout le monde aura oublié.

Sauver le soldat Hortefeux:
Il est intéressant par contre d'observer la ligne de défense de l'UMP dans cette affaire. Ils ont au premier abord choisi la stratégie la plus difficile, la négation des faits de racisme malgré l'évidence. Mais il n'y a pas d'autre solution sans se désolidariser du ministre Hortefeux, c'est dire à quel point notre cher président tient à son pote.
La négation se fait sur plusieurs plans:

  • Tout d'abord sur le contexte : "je parlais des auvergnats". Grotesque, mais plus c'est gros, plus ça marche.
  • Le démenti de la cible (Amine) : probablement briefé par le parti, le jeune militant s'est empressé de dire qu'il n'a rien entendu de choquant de la part du ministre, le tout dans un décor "chez moi, en toute spontanéité", bien joué.
  • La caution de ses amis politiques : "je connais bien Brice, il n'a jamais été raciste". Pourtant, en parcourant son CV, on s'aperçoit qu'il n'en est pas à son coup d'essai. Résumé par rue89
  • Enfin la fameuse théorie du complot : "on a voulu le piéger". Oui, c'est le plus facile, mais ça marche à chaque fois, d'autant plus que l'auteur de la vidéo n'est pas identifié, visiblement un journaliste de public sénat.

La contre-attaque:
Mal embarquée donc pour le défendre sur les faits, l'UMP a choisi de pointer du doigt un responsable virtuel:  le web en tant que média. Seul média échappant au contrôle du pouvoir, le web, à travers le phénomène de buzz devient redoutable. La facilité avec laquelle on peut poster une vidéo, en plus de la taille de réseaux sociaux comme facebook ou twitter contribue à répandre une info à travers le monde comme une trainée de poudre, court-circuitant ainsi tous les médias traditionnels dont la rédaction est contrôlée (de façon plus ou moins indépendante). Cette circulation de l'information, du producteur au consommateur, sans filtre, dérange profondément le gouvernement et d'autres bien pensants. PcImpact a résumé un florilège des déclarations dirigée contre le web.
La circulation de fausse rumeur, voir de calomnies, est évidemment tout à fait possible de cette façon, puisqu'il n'y a aucun contrôle. Mais il ne faudrait pas se tromper de cible : un buzz reste un buzz tant qu'il n'est pas relayé par les médias traditionnels, avec toute la connotation péjorative que cela comporte, c'est une sorte de commérage virtuel.
Il existe par ailleurs une loi qui protège les personnes de diffamation et qui est applicable dans les communications électroniques.
Mais l'information a un tout autre impact à partir du moment où elle passe dans un journal télévisé, média de masse par excellence. Et c'est précisément là qu'il doit y avoir un filtre : c'est juste avant de le publier sur lemonde.fr ou de passer sur TF1. La presse a tout intérêt à relayer un buzz, car c'est leur modèle économique qui veut ça (plus l'infos ressemble à ce que les gens veulent entendre, les faces cachées des célébrités en font partie, plus cela rapporte, par la vente de papier ou par la publicité). L'éthique du journalisme (qui n'est pas à remettre en cause dans l'affaire Hortefeux, soyons clairs) doit être garante de la véracité des informations. Le web ne change rien à cela.
Alors plus de contrôle, ça veut dire quoi ? On ne va quand même pas empêcher les gens de se parler et d'écrire ce qu'il veulent, non ?



7 septembre 2009

Domenech : la cabale médiatique

Oui ça faisait longtemps que je n'avais pas fait un tour sur mon propre blog, ce ne sont pas les sujets qui manquaient, mais peut-être le temps et les mots.

Quoiqu'il en soit, venons-en au sujet du jour, la cabale médiatique contre Domenech. Le sujet du remplacement du sélectionneur revient régulièrement sur la table, mais depuis ce week-end on assiste à une véritable tentative de coup d'état. Je parle bien sûr de l'article du parisien de ce matin qui rapporte une discussion qu'aurait eu le sélectionneur avec T.Henry lors de la causerie avant l'entrainement du vendredi. Et comme un bon lien hypertexte vaut mieux qu'un long discours voici l'article en question. On y rapporte un coup de gueule qu'aurait eu Thierry, si discret habituellement, à propos des méthodes d'entrainement de Raymond, allant même jusqu'à remettre en cause sa philosophie de jeu. Loin de toute haute sphère médiatique et footballistique, je ne dirai rien ici sur la véracité des propos rapportés.
Mais je peux quand même m'interroger sur le déroulement des faits.

  • Premièrement, cet article sort après l'échec (peut-être pas dans le jeu, mais dans le résultat) du match de samedi contre la Roumanie. C'est l'occasion idéale pour lancer une attaque, alors que la première place du groupe semble promise aux serbes. Pourtant, une victoire à Belgrade mercredi ramènerait les bleus à un point des premiers, avec en plus un impact psychologique non négligeable pour les deux adversaires à deux matchs de la fin des éliminatoires. Semer la zizanie avant ce match décisif, c'est donc un moyen d'éviter que le scénario le plus avantageux se réalise.
  • Deuxièmement, l'article joint au premier pour l'étayer dont voici le lien. Autant le précédent semble crédible, tant par le contexte que par le contenu, autant celui-ci semble avoir été écrit à charge. Il commence par donner du crédit à Henry, expérimenté, brillant, responsable en tant que capitaine de l'équipe. Le ton est nettement plus catégorique : "le divorce avec son groupe est désormais consommé", "La cassure est totale" (c'est un clash, un vrai), "devant une trentaine de personnes" (il y a donc plein de témoins qui peuvent confirmer), mais le clou du spectacle, c'est le dernier paragraphe que je ne peux m'empêcher de citer intégralement "Nos révélations vont faire du bruit. Pour sauver ce qui peut l’être, l’équipe de France, la Fédération française, sa tutelle, pourraient profiter de la journée à huis clos aujourd’hui pour s’amuser à trousser quelques démentis. Il s’agirait d’une nouvelle fuite en avant doublée d’un aveuglement : Raymond Domenech ne peut plus diriger cette équipe.". L'objectif est donc bien avoué ici : faire du bruit dans le but de démontrer que Domenech doit dégager. En prenant soin au passage d'égratigner la FFF, dont le futur démenti est déjà taillé en pièce. On s'éloigne là du travail de journaliste, tant l'interprétation des faits est manifestement partisane.
  • Troisièmement, l'origine de l'article : Le Parisien, quotidien qui appartient au groupe Amaury, tout comme L'Equipe et France Football. FF parait le mardi, trop tard pour sortir la bombe. L'Equipe, c'était trop évident et laissait la polémique dans le strictement sportif. Et puis après avoir descendu Aimé Jacquet en flamme en 97-98, ce quotidien est plus ou moins grillé. Le Parisien est donc le candidat idéal pour publier le sujet, qui sera bien entendu relayé par les autres filiales du groupe pour lui donner plus de poids. La boucle est bouclée.

Problème : 30 témoins, c'est beaucoup, et tout le monde ne confirme pas la teneur de la discussion de vendredi, qui semble pourtant bel et bien avoir eu lieu. A commencer par T.Henry lui-même ce soir au 20h, même s'il ne m'as pas plus convaincu que ça.

Qui pourrait avoir intérêt à savonner la planche pour Raymond l'acteur ?

La question est ouverte, mais l'intervention de Dugarry dans l'Equipe n'est sans doute pas un hasard. Il semble y avoir une lutte d'influence en haut lieu (peut-être entre Houiller et Escalettes), qui dépasse le simple poste de sélectionneur.

Quels scénarios possibles maintenant ?

  1. Le match de mercredi n'est pas une victoire, c'est le dernier match de Domenech comme sélectionneur. Un intérimaire est nommé pour qualifier l'équipe pour la coupe du monde et plus si affinité. On parle avec insistance du ticket Houiller-Boghossian. Escalette lâche son poulain pour sauver sa tête, et Houiller se rachète une virginité après le fiasco des éliminatoires pour la coupe du monde 94 (France-Bulgarie 93, c'était lui !), échec qu'il doit trainer comme un boulet depuis près de 16 ans.
  2. Domenech poursuit l'aventure et il qualifie les bleus. La tempête se dissipe comme après l'Euro raté de 2008, tout le monde range l'artillerie et il va au bout de son contrat
  3. Il échoue dans la qualification à la coupe du monde, il saute le soir même, et devant les enjeux financiers que représente une participation à une coupe du monde de football, peut-être bien Escalette sauterait avec lui.

Un début de réponse mercredi prochain...

25 mai 2009

Festival de Cannes : cinéma ou cirque ?

Nous voilà débarrassés pour un an du festival de Cannes.
Je ne vais pas revenir ici sur le palmarès controversé de cette édition, laissant ceci aux experts de l'art cinématographique, mais plutôt sur le festival en lui-même.
Car plus qu'un festival de cinéma, Cannes est depuis longtemps une apologie du star-system, cautionnée par les différents médias, des traditionnels journaux people au journal de 20h.
Et tous les ans, nous avons droit au même cortège de paillettes, de tapis rouge déroulé devant des stars (ou pas), d'émissions spéciales en direct du centre de la planète cinéma. Tout ceci contribue à faire de Cannes l'endroit où il faut être pendant 10 jours. D'ailleurs c'est marrant, on ne parle plus beaucoup de la grippe A, à croire que la fin de l'humanité peut attendre 10 jours de plus...
Imaginons un instant ce que pourrait être un festival de cinéma sans le star-system : un jury de professionnel qui va visionner une liste de films inscrits à la compétition, des séances ouvertes au public, avec un nombre limité de place bien sur, et sans doute des salles combles d'amateurs de cinéma, désireux de voir en avant-première des films d'auteurs sous-médiatisés. Le jury rend un verdict selon son jugement, ce sont des professionels, mais aussi en tenant compte de l'applaudimètre à la fin de chaque séance, une sorte d'avis consultatif.
La réalité est tout autre, le cinéma n'est en fait qu'un prétexte pour que les tapineurs de l'industrie cinématographique montrent leurs attraits, en jetant de la poudre aux yeux d'un parterre de badauds ébahis, comme si la vie de ces derniers était suspendue aux faits et gestes des étoiles sur le tapis rouge.
Et pendant ce temps, quelque part en Inde, les deux acteurs principaux d'un film oscarisé n'ont plus qu'à regarder les étoiles du ciel qui leur sert de toit pour garder l'espoir. Faut-il attendre qu'ils meurent du choléra pour que le monde du cinéma s'en émeuve ? Le producteur de "slumdog millionaire" peut-il tranquillement dormir la nuit ? Combien a rapporté le film ? Cela représente combien de siècle de loyer dans un logement décent pour deux familles en Inde ?
Après tout c'est de leur faute, ces deux gamins n'avait qu'à venir à Cannes pour montrer leur misère.
Ah bon, ils n'étaient pas invités ?

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16 mai 2009

Revenez demain pour le "B"

Ca fait maintenant quelques semaines qu'on en parle : la grippe porcine, euh pardon, la grippe mexicaine, euh non la grippe A. Décidément ce virus semble changer de nom plus vite qu'il ne mute, la faute sans doute aux différent lobbies (producteur de porc, tour operators, restaurants tex-mex...) qui voyaient d'un mauvais oeil le fait d'être associés à une maladie potentiellement mortelle et très contagieuse.

  • D'abord pourquoi la grippe A ?

C'est simplement la classification scientifique du Myxovirus influenzae, pour lequel il existe 3 types A,B ou C. Avec cette dénomination plus de problème de lobbying, sauf peut-être celui des défenseurs de la lettre A, mais qui est resté silencieux pour l'instant...
En ce qui concerne les virus A et B, il possèdent entre autres deux glycoprotéines de surface (ne me demandez pas ce que c'est, je copie bêtement wikipedia), de l'hémagglutinine (H) et la neuraminidase (N).
Chaque glycoprotéine peut elle-même avoir différentes formes, que l'on distingue par les appellations H1, H2, H3... et N1, N2, N3... Là on retrouve des noms qui nous sont familliers depuis la grippe aviaire il y a quelques années, dont le responsable était un certain virus H5N1.
Cette fois c'est le H1N1 qui est sous le feu des projecteurs, et on nous annonce une prochaine pandémie qui pourraient faire des millions de morts, dont 30 000 en France. Voir ici un extrait de l'interview d'Antoine Flahaut.

  • Alors comment allons nous en arriver là alors que pour l'instant l'OMS en dénombre 65 sur toute la planète (dont 48 au Mexique) ?

Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que le virus H1N1 a déjà sévit dans le passé en 1918-1919 sous le nom de grippe espagnole, qui fut responsable selon les estimations de 40 à 80 millions de morts. La perspective d'une nouvelle pandémie fait évidemment peur à tout le monde, mais je ne pense pas qu'on puisse comparer l'Europe actuelle avec celle exangue de la première guerre mondiale, notamment sur la situation sanitaire et les moyens à disposition.

  • Et donc en quoi cette grippe serait différente de celles qui nous touchent chaque hiver et pour lesquelle on rappelle brièvement au journal de 13h qu'il faut penser à se faire vacciner ?

Chaque année la grippe tue entre 1500 et 5000 personne en France, c'est beaucoup, autant que le nombre de tués sur les routes, mais les médias en parlent beaucoup moins. Ceux qui périssent sont avant tout des personnes fragilisées, puisqu'on ne meurt pas de la grippe (ou rarement) mais plutot d'une complication d'origine bactérienne, comme par exemple une pneumonie. De plus l'épidémie de grippe a lieu sous nos latitudes durant l'hiver, et donc l'arrivée de l'été sonne pour nous comme un sursis avant l'automne, qui sait où en sera alors la pandémie.

  • Pourquoi alors en faire la une de tous les journaux ?

Pour maintenir la population dans la peur, l'instrument préféré du pouvoir dans les démocraties occidentales.
Rappelez-vous, ils ont déjà fait le coup avec la grippe aviaire, qu'on appelait au début "grippe du poulet" avant qu'elle change de nom (tiens, tiens, c'est bizarre...). On nous promettait à l'époque une terrible pandémie, le moindre pékin en Asie qui avait un rhume en travaillant près d'un poulailler se voyait propulsé par tous les médias comme un nouveau cas de contamination oiseau-homme. Le moindre cadavre d'oiseau migrateur en pleine campagne européenne faisait tout de suite la une des journaux, bref la France avait peur de la grande menace à plume. Et pour quel résultat ?

Aujourd'hui la grande menace s'est faite plumée au Mexique, est plutôt rouge là ou elle n'a pas mis de crème solaire, et a 40° de fièvre. Ca nous ressemble déjà un peu plus, mais les ficelles restent les mêmes, et ceux qui les tirent aussi : le gouvernement, les laboratoires Roche et leur tamiflu et tous ceux qui ont intérets à ce qu'on parle de ça au lieu de parler d'autre chose dans les journaux. Alors je ne souhaite à personne de contracter la grippe A, mais je terminerai par la chute d'une vieille blague "Revenez demain pour le B". Comprenne qui pourra.

2 avril 2009

Les jeunes vont-ils devenir vieux avant l'heure ?

C'est la question qu'on peut se poser en voyant la pluie d'interdit qui leur tombe actuellement dessus: plus d'alcool, plus de tabac, plus de téléchargement illégal sinon plus d'internet (ce qui veut dire plus de facebook, de msn, de wow)... Autant dire que le teenager standard n'a plus qu'à faire ses devoirs ou regarder la télé, ou bien se pendre. car il faut bien l'avouer, la jeunesse d'aujourd'hui sans baladeur mp3, sans cigarette et sans alcool aurait pour le coup une sacré gueule de bois tant tout ces interdits sont entrés dans les moeurs. Je ne suis pas là pour faire l'apologie de telle ou telle drogue, ni pour encourager le piratage, mais ces lois pour le moins liberticides n'auront certainement pas l'effet escompté.

Le tabac, l'alcool : quoiqu'on en dise, ce sont bien des drogues, dans le sens où ces 2 produits provoquent une altération des sensations et peuvent conduire à une dépendance plus ou moins forte. Il n'en reste pas moins que le tabac et l'alcool ont un rôle prépondérant dans les relations sociales. Quoi de mieux que de demander du feu pour aborder quelqu'un ? Les bars marcheraient-ils aussi bien si on y allait juste pour boire ?
Partant de ce constat il est facile de comprendre que ces produits sont idéalisés par les jeunes, souvent mal dans leur peau durant cette période difficile de l'adolescence. Cela fait partie des premiers interdits franchis et cela marque le début de l'indépendance par rapport à leurs parents. Alors boire, fumer, oui mais pas n'importe comment. Il faudrait je pense leur apprendre à consommer ces drogues sans en tomber dans les pièges.
Le piratage : pour évaluer le préjudice engendré par le piratage sur internet, les majors et la sacem se basent sur le simple calcul qu'un titre piraté équivaut à un titre acheté. Mais comment peut-on être aussi con ? Autant le dire tout de suite, la loi en préparation va coûter très cher au contribuable et sera largement inefficace car la détection du contenu piraté est réalisé au niveau protocolaire. Il suffit de changer de protocole de communication, ou bien de crypter les données échangées et tout recommencera comme avant.
L'industrie musicale, après avoir fait son beurre car au CD, s'est accroché désespérément à ce format au mépris des avancées technologiques et de la réalité du marché. Les plateformes de téléchargement légal sont donc parties avec un temps de retard. Mais bon, il est évident que vendre un CD 2 titres plus de 5€ alors que le support ne coute presque rien et ne contient que 10 minutes de musique dans le meilleur des cas, ce n'est pas une arnaque, mais ça y ressemble un peu quand même, et ça rapporte surtout un max de fric à celui que le vend.

Il ne manque plus au gouvernement que d'interdire l'usage des téléphones portables pour les mineurs, sous prétexte de dangerosité, et là ce sera l'émeute...

4 mars 2009

AZF : saurons nous un jour ?

21 Septembre 2001, cette date est dans toutes les mémoires toulousaines. Qu'on fut près du fameux hangar 221 ou bien à l'autre bout de la ville, tout le monde aura entendu la déflagration et se souviendra du chaos qui a suivi.
Le procès qui s'est ouvert le 23 février dernier permettra-t-il de condamner les coupables, si coupable il y a ? Rien n'est moins sur. Une chose certaine pourtant, c'est que la thèse de l'accident qui a été retenue dès les premières heures n'est pas plus crédible que d'autres thèses, et il est même troublant de constater que l'instruction du dossier a été faite pour accréditer l'accident, et ce malgré de graves incohérence, à commencer par la réaction chimique supposée avoir créé l'explosion, qui n'a pas pu être vérifiée lors de la reconstitution de l'accident, ou bien le fait qu'il y ait eu 2 explosions distinctes si on se réferre aux témoignages des personnes proches de l'explosion (personnellement, de Rangueil, je n'en ai entendu qu'une).
OK, mais il s'est passé quoi alors ?
Il y a une telle chape de plomb sur ce dossier qu'il est fort probable qu'on ne connaisse jamais la vérité. Tout porte à croire qu'il y a des intérêts stratégiques sous-jacents qui dépassent largement le droit à connaitre la vérité.
Quelles sont les autres hypothèses ?
Deux autres pistes ont été explorées, qui se contredisent mutuellement. L'une, l'attentat islamiste, était très tendance 10 jours après celui du 11 septembre à New-York, et l'autre, un essai militaire ultra-secret, est abracadabrantesque mais finalement pas plus qu'un accident.

  • L'attentat islamiste

Je vais simplement pointer vers un article de l'Express qui date de 2003 : voir l'article

  • L'essai militaire qui a mal tourné

Attention, hypothèse à prendre avec des pincettes, car tellement d'acteurs entrent en jeu dans ce complot qu'il est difficile de croire que le secret soit aussi bien gardé. Mais c'est relativement bien documenté, et cela pointe un nombre incalculable d'incohérences et de mensonges à tous les niveaux.
Il y a aussi beaucoup de pièces du dossier d'instruction : voir le site

A vous de vous faire votre opinion, j'avoue que je ne sais pas où est le vrai et où est le faux...

13 février 2009

Plus de pub sur le service public, quel bilan après 6 semaines ?

Aller, ça fait environ 6 semaines maintenant que le service public ne diffuse plus de publicité après 20h le soir. Voit-on déjà l'amorce d'un changement dans les programmes ?

Pour y répondre, je me limiterai aux chaines France2 et France3 seulement, ce qui constitue 2 exemple isolés dans l'offre de France Télévision et Radio France, mais qui est suffisamment représentatif en terme d'audience.
Premièrement, qu'entend-on par suppression de la publicité après 20h ? Tout le monde a pu constater que les spots publicitaires ont bien disparu, mais pas la publicité pour autant. La météo est toujours sponsorisée par Darty sur la 2, M.bricolage sur la 3, les séries par Groupama... Ce qui en l'absence de long chapelets de spots abrutissants renforce l'impact de la publicité restante. Alors, les heureux élus qui font de la publicité après 20h sur le service public auraient-ils des liens privilégiés avec les propriétaires des chaines, c'est à dire l'état, et donc la famille au pouvoir ?
Pour Darty, je vois bien le lien, et Siné aussi d'ailleurs... Mais les autres ? Peut-être que Jeannot assure son scooter chez Groupama, après-tout...
Passons maintenant au contenu des programmes. Je ne suis pas abonné à un magasine télé, mais j'ai quand même tenté une comparaison des grilles de F2 et F3 entre 2008 et 2009. On peut dire que sur le créneau "prime time", la philosophie de programmation n'a pas évolué du tout. Pourtant, plus de publicité, ça veut dire plus de course à l'audimat, donc la liberté totale de diffuser non pas ce que les gens veulent voir, mais des programmes d'intéret public, non ? Seule France 5 se prête au jeu, mais là encore, il n'y a pas vraiment de changement par rapport à 2008.
En somme, si je résume, il y a toujours de la pub, et les chaines publiques diffusent toujours la même chose qu'en 2008. Finalement, tout ce qu'on a gagné, c'est 15-20 minutes le soir pour aller se coucher plus tôt, pour se lever plus tôt. Et oui ! Se lever plus tôt pour travailler plus pour gagner plus, ou pas...

11 février 2009

Alibi celeste

Sujet plus léger aujourd'hui puisque je vais parler du match amical de football de ce soir qui opposait la France et l'Argentine.
Commençons par le contexte : c'est le premier vrai test pour le nouveau sélectionneur Argentin, Diego Armando Maradona, qu'il me serait impossible de présenter sans faire d'euphémisme, tellement tous les superlatifs le décrivent parfaitement. En face, l'équipe de France qui sans être la première venue surfe encore sur son glorieux passé de la fin du siècle dernier.
Le match s'est terminé sur le score de 2-0 pour l'Alibiceleste, score somme toute logique au regard de la prestation sans bavure de cette équipe.
On louera bien sur le génie de Lionel Messi (il porte bien son nom celui-là) auteur d'un deuxième but maradonesque et de quelques séquences dont il a le secret, mais pour moi la victoire argentine s'est joué avant tout derrière, avec une défense qui commet très peu de fautes, et une paire de milieux défensifs Gago - Mascherano qui a été étincelante. Mis à part 25 minutes en première mi-temps où la France a dominé outrageusement et aurait eu l'occasion de marquer, on n'a jamais senti l'Argentine en danger sur ses phases défensives. Pourtant les bleus avaient surement trouvé la clé en insistant sur le coté droit qui était sans doute le point faible de l'adversaire, mais progressivement l'attaque française a été sevrée de ballon au point de faire de la figuration en seconde mi-temps.

Abordons maintenant le cas Domenech : si nous étions encore au moyen âge, notre sélectionneur aurait surement été brulé plusieurs fois sur la place publique, tant il a acquis une impopularité qu'on ne trouve guère ailleurs que dans le monde de la politique. Le pouvoir médiatique a sa part de responsabilité dans ce désamour, probablement échaudé à force de se faire balader par Raymond l'acteur, qui il faut bien avouer a un très bon sens de la répartie, à défaut d'avoir celui du jeu. On pourra bien sur lui reprocher des remplacements discutables, des sélections curieuses, des "erreurs de com' ",je ne pense pas pour autant qu'il soit entièrement fautif. La france a peut-être la chance d'avoir une des meilleurs attaques au monde, le renouvellement de génération derrière se fait dans la douleur. La défense centrale d'abord, où on a l'impression qu'à chaque match une nouvelle expérience commence. Plusieurs combinaison ont été testées, même avec Boumsong (lol), la défense française n'est absolument pas sereine et prend l'eau dès qu'il y a le feu en face. Si l'on examine ensuite la paire de milieu récupérateurs, c'est tout aussi préoccupant. L.Diarra comme Toulalan n'ont pas le volume de jeu de Deschamps par exemple, et font souvent le mauvais choix dans leurs relances.

Que peut-on faire alors ?

  • Accepter que nous n'avons plus la meilleure équipe du monde et que l'on peut tomber (souvent) sur plus fort que soit - à plus forte raison ce soir -.
  • Changer de sélectionneur (tiens au fait, mais que fait DD en ce moment ?), mais cela ne résoudra pas les déficits de cette génération de joueurs.
  • Passer à un 4-3-3 avec un ratisseur devant la défense et un organisateur du jeu plus bas de façon à ressortir plus vite le ballon, système de jeu qui fait actuellement les beaux jours du TFC.
  • Demander à Karembeu de sortir de sa retraite (non là je rigole !)

Il est vrai que ce soir nous pouvons jalouser l'Argentine qui a trouvé un selectionneur qui n'est surement pas un excellent tactitien, mais qui a su donner un supplément d'âme à cette équipe, et une cohésion autour d'un but commun : ne pas le décevoir. On dit souvent que les contres favorables reviennent à l'équipe qui s'engage le plus, le match de ce soir en est un exemple.

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